ÉVOLUTIONS COMPOSÉES OU MULTIPLES

Les traitements d'air consistent à amener l'air, aux conditions de température, d'humidité, de teneur en poussières, à l'entrée d'un système de climatisation vers la sortie en général appelé soufflage dans le local avec des conditions différentes.

Pour réaliser ce parcours représenté par une succession d'évolution (transformations successives) sur le diagramme de l'air humide, le projeteur devra tenir compte des contraintes techniques, économiques et de faisabilité (voir chapitre II).

  1. PRINCIPE GÉNÉRAL DES TRANSFORMATIONS DE L'AIR AU COURS DE SON TRAITEMENT :
1.1) Systèmes à débit d'air constant :

Un système de conditionnement d'air est composé de plusieurs éléments qui permettent d'effectuer une modification des paramètres de l'air humide d'un local.

Exemple :

Système à trois traitements

Calcul des puissances échangées:

* Sur l'élément T1 : Φ1 = qm . ( h2 - h1 ) = qv1 . ( h2 - h1 ) / v"1

* Sur l'élément T2 : Φ2 = qm . ( h3 - h2 ) = qv2 . ( h3 - h2 ) / v"2

* Sur l'élément T3 : Φ3 = qm . ( h4 - h3 ) = qv3 . ( h4 - h3 ) / v"3

Le ventilateur provoque un réchauffement de l'air (1 °C en général) et est alors considéré comme un traitement :
 Φv = qm . ( hS - h4 ) = qv4 . ( hS - h4 ) / v"4

1.2) Systèmes à débit d'air variable :

Le débit massique varie d'une valeur maximale à une valeur minimale suivant l'importance et le signe de la charge du local (charges internes variables ou saison été, hiver ).
A un instant t, le débit massique instantané est constant de l'entrée à la sortie du système.

Pour obtenir la variation de débit, on fait varier le débit volumique fourni par le ventilateur.

  1. CHOIX DES ÉVOLUTIONS :

Ce choix doit tenir compte impérativement des contraintes techniques et des critères économiques.

2.1) Contraintes techniques :

La transformation d'un point d'entrée jusqu'au point de sortie doit tenir compte des possibilités techniques de faisabilité :

2.2) Critères économiques :

Sens d'évolutions possibles

Pour aller d'un point de départ (ici au milieu) dans une direction quelconque,le "chemin" le plus court est bien sur, l'évolution directe, mais cela n'est pas réalisable pour toutes les évolutions représentées ci-contre :

  1. ÉTUDE DES DIFFÉRENTES ÉVOLUTIONS :

Dans les cas suivants, l'humidification par vapeur est supposée isotherme .


Différentes évolutions
SOLUTIONSÉVOLUTIONSCONTRÔLEÉCONOMIE
1Humidification par vapeur sècheHumidification à vapeur sècheRégulation simpleUn seul appareil
1'Chauffage et humidification à eauBatterie chaude + humidificateur à eauRégulation plus difficileUn seul appareil
2Humidification à eau (eau chaude) + chauffageHumidificateur à eau + batterie chaudeRégulation difficileSource de chaleur, humidification, chauffage
Humidification par vapeur surchauffée et chauffageHumdificateur + batterie chaudeRégulation plus simpleDeux appareils
3Chauffage simpleBatterie chaudeRégulation simpleUn seul appareil
4Déshumidification par adsorptionDéshumidificateur par adsorption (roue)Régulation difficileCoût d'achat et d'exploitation élevé
Refroidissement humide et chauffageBatterie froide + batterie chaudeRégulation plus simpleDeux appareils
5Refroidissement humide et chauffage (Séchage)Batterie froide + batterie chaudeRégulation simpleDeux appareils
Déshumidification par adsorption et refroidissement sec (Séchage)Déshumidificateur par adsorption + Batterie froide "sèche"Régulation difficileDeux appareils
6Déshumidification par laveur (eau refroidie)Laveur à température dirigéeRégulation difficileSource froide + humidificateur
Refroidissement humide et chauffageBatterie froide + batterie chaudeRégulation plus simpleDeux appareils
7Refroidissement sec par batterie froideBatterie froide "sèche"Régulation simpleUn appareil
Refroidissement par laveur (eau refroidie)Laveur à température dirigéeRégulation difficileSource froide + humidificateur
8Humidification et refroidissement à température humide constanteHumidificateur à pulvérisation d'eauRégulation peu préciseUn seul appareil
8'Humidification et refroidissementLaveur à température dirigéeRégulation peu préciseSource froide + humidificateur
Refroidissement sec et humidification par vapeurBatterie froide "sèche" + Humidificateur à vapeurRégulation plus simpleDeux appareils, risque de condensation
8"Humidification par laveur (eau réchauffée)Laveur à température dirigéeRégulation difficileSource chaude + humidificateur appareil
Humidification à eau et chauffage par batterieLaveur à température dirigée + Batterie chaudeRégulation plus simpleDeux appareils
  1. RÈGLES D'ÉVOLUTION :
Une règle simple est à retenir :
  • Il faut identifier le point de départ sur le diagramme de l'air humide
    • Air neuf : centrale de préparation d'air neuf, centrale en tout air neuf
    • Local : centrale en tout air repris ou recyclé, ventilo-convecteur ...
    • Mélange : centrale avec caisson de mélange (économiseurs) à l'entrée pour le renouvellement d'air neuf hygiénique minimal réglementaire

  • pour ensuite sortir au point appelé point de soufflage avec des conditions permettant de réaliser l'équilibre thermohydrique ( charges thermiques et hydriques) du local à conditionner tenant compte aussi de la qualité de cet air (odeurs par exemple) et de la classe d'empoussièrement du local ( salles propres par exemple)

  • Le choix doit se faire en fonction de la facilité de mise en œuvre
Il faut éviter le passage en zone de sursaturation lors des évolutions de refroidissement ou de mélange car il y a risque de condensation sur les parois de la centrale de traitement d'air, des gaines et sur le ventilateur. Pour cela, il faudra, au préalable, effectuer un réchauffage pour s'éloigner de la saturation.

4.1) Mélange de deux airs avec point de mélange se trouvant dans la zone de brouillard :

Mélange en zone saturéePréchauffage d'air neuf

4.2) Refroidissement avec risque de sortie en zone de brouillard :

Sortie batterie froide en saturationRéchauffage + refroidissement

Une autre solution consiste à réaliser le traitement avec deux batteries froides avec un réchauffage intermédiaire permettant de la même manière d'éviter la sursaturation de l'air sur la surface de la batterie de refroidissement et d'éviter les problèmes d'entraînement d'eau pendant le traitement malgré la pose de séparateur de gouttelettes. Pour revenir à la bonne température après la batterie froide, il faudra utiliser une deuxième batterie chaude.

Pour éviter le gaspillage d'énergie de la solution théorique proposée, il est judicieux de remonter la température de surface si le besoin en déshumidification reste suffisant ; sinon, on peut utiliser un déshumidificateur à adsorption ( plus économique qu'une batterie froide "humide" dans ce cas).

4.3) Cas particulier d'une humidification par laveur avec rendement de saturation imposé :
Humidification à eau (cycle en "Z inversé ")

Ce cas est cité pour mémoire car les humidificateurs à eau sont maintenant remplacés par les humidificateurs à vapeur plus sains.

Il se présente lorsque le rendement de saturation de l'humidificateur à eau imposent l'utilisation de deux batteries chaudes :

En effet, l'humidification provoquant un refroidissement, il n'est pas possible de sortir à la température souhaitée en respectant les performances de l'humidificateur à eau.

On détermine donc le point de sortie de la première batterie chaude tenant compte du rendement de l'humidificateur.
Puis, on termine le traitement par un réchauffage complémentaire pour obtenir la température de sortie souhaitée.


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⇒ Renouvellement d'air neuf


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